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BUSHIDÔ

BUSHIDÔ : Code d’honneur et de comportement social qui exigeait du guerrier, Bushi ou Samouraï – ce dernier étant d’un rang plus élevé –, le sens de la justice et de l’honnêteté, le courage et le mépris de la mort, la sympathie envers tous, la politesse et le respect de l’étiquette, la sincérité et le respect de la parole donnée, la loyauté absolue envers les supérieurs et enfin la défense de l’honneur, du nom et du clan. Selon ce code, les Bushi, et plus particulièrement les Samouraï, devaient observer une étiquette sévère et consacrer leur vie et leur esprit à une ou des activités ‘dépassant l’homme ordinaire’ et transcendant la vie et la mort. Le bushidô est une manière d’être, de se comporter envers ses semblables, et une fidélité absolue à une ligne de vie (autrefois à un maître, à un supérieur), qui faisait appel au respect de soi et des autres, quels qu’ils fussent, faibles ou forts, ainsi qu’à la maîtrise parfaite de son mental, de ses pulsions et de ses passions, afin de maintenir l’esprit en harmonie (Wa) avec l’univers. Il est évident que cet idéal n’était atteint que très rarement.

D’après Louis Frédéric, Dictionnaire des Arts Martiaux (éd. Félin).

10 février 2007 6 10 /02 /février /2007 18:52

Pour entretenir la lame de votre sabre, il faudra vous procurer un kit d'entretien.

Ce kit comprend:

- de l'huile de choji, qui est de l'huile de girofle;


- un uchiko, sac de tissu contenant de la pierre à polir en poudre;


- du nugui-gami, c'est-à dire du papier de riz très fin;
- un mekugi-nuki, petit marteau de bronze utilisé pour ôter les mekugi et libérer la lame de la tsuka;


- un katana-makura, petit coussin où l'on dépose la lame du sabre.

Rituel:

en saisissant le sabre de la main gauche, le dos de la lame vers soi, employer l'uchiko de la main droite en le tapotant sur la longueur de la lame et sur les deux faces. L'uchiko dépose une fine poudre qui polit la lame et qui absorbe l'huile de choji. Utiliser le nugui-gami sur la longueur pour ôter la poudre (attention à ne pas répéter ce geste trop souvent pour ne pas abîmer la lame). Verser l'huile de choji sur le papier de riz et étendre l'huile sur la lame. Ranger le sabre dans le saya.

Le mekugi-nuki est employé dans le cas où vous souhaiteriez changer des pièces du sabre tels que les menuki, le habaki ou la tsuba.Le marteau permet de retirer le nakago qui retient la tsuka.

Attention: ne jamais toucher la lame avec vos doigts. D'une part, la lame est très tranchante, vous pourriez vous blesser, d'autre part, la graisse des doigts pourrait endommager la lame.
Ne tentez pas non plus d'affûter la lame vous-même! Pas de papier de verre, ni de meule.
Un conseil: ne pas enlever la rouille au niveau du nakago. C'est ce qui permet de dater le sabre et de donner de la valeur à la lame.

 

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10 février 2007 6 10 /02 /février /2007 14:20

http://i44.servimg.com/u/f44/11/14/75/51/consul10.gif

 

http://i44.servimg.com/u/f44/11/14/75/51/enso_c10.jpg

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10 février 2007 6 10 /02 /février /2007 14:02

Pour 5 à 6 personnes

-500 g de riz
-80 cl d'eau
-2 cuillères à soupe de vinaigre de riz (soit 30 ml)
-1 cuillère à soupe de mirin (facultatif)
-3 cuillères à soupe de sucre en poudre si l'on ne met pas de mirin
-1 cuillère à soupe de sel

 

Préparation du riz

-Rincer le riz à l'eau claire et le laisser égoutter pendant 1h.
-Le mettre en suite dans une casserole couverte et porter l'eau à ébullition.
-Réduire à feux doux et laisser cuire encore 12 à 15 mn avant de retirer du feu.
-Couvrir le riz d'un linge et laisser reposer 15 mn.

Pendant la cuisson du riz

-Mélanger le vinaigre, le mirin ou le sucre et le sel, et faire chauffer à feux doux pour dissoudre le sucre. Retirer ensuite du feu et laisser refroidir.
-Verser la sauce au vinaigre sur le riz disposé dans un saladier, sans trop l'humidifier.
-Eventer le riz avec des baguettes ou à la main (recouvrir les mains d'un peu de sauce au vinaigre).
-Laisser reposer le riz, recouvert d'un torchon.

 

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27 décembre 2006 3 27 /12 /décembre /2006 10:44
Le second niveau (CHUDEN) se compose de dix mouvements pratiqués à genoux, neuf en Taté Hiza et un en Seiza :

YOKO GUMO


 

TORA ISSOKU



INAZUMA



UKI GUMO



YAMASHITA ARASHI



IWANAMI



UROKO GAESHI



NAMI GAESHI



TAKI OTOSHI



NUKI UCHI (Seiza)
(aussi appelé Joi-Uti)


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27 décembre 2006 3 27 /12 /décembre /2006 10:21

Le transport d'un katana est règlementé. En cas de contrôle des forces de l'ordre il faut démontrer que :

- le sabre est difficile d'accès (dans le coffre de la voiture fermé à clé par exemple).
- le sabre est dans sa housse de transport (impossible de l'utiliser pour se défendre).
- vous avez votre passeport et votre licence d'Iaido.
- vous vous déplacez uniquement pour aller aux cours ou à un stage.
- vous avez le cas échéant l'affiche qui annonce un stage pour lequel vous vous déplacez.


J.O. Numéro 108 du 7 Mai 1995 page 7458
TEXTES GENERAUX
MINISTERE DE LA DEFENSE
Décret no 95-589 du 6 mai 1995 relatif à l'application du décret du 18 avril 1939 fixant le régime des matériels de guerre, armes et munitions
NOR : DEFC9501482D

TITRE I - MATERIELS ASSUJETTIS AU CONTROLE DES MATERIELS DE GUERRE, ARMES ET MUNITIONS

CHAPITRE Ier Définitions 6e catégorie. Armes blanches:

Paragraphe 1. - Tous objets susceptibles de constituer une arme dangereuse pour la sécurité publique, et notamment les baïonnettes, sabres-baïonnettes, poignards, couteaux-poignards, matraques, casse-tête, cannes à épées, cannes plombées et ferrées, sauf celles qui ne sont ferrées qu'à un bout, arbalètes, fléaux japonais, étoiles de jets, coups de poing américains, lance-pierres de compétition, projecteurs hypodermiques.

Paragraphe 2. - Générateurs d'aérosols incapacitants ou lacrymogènes classés dans cette catégorie par arrêté conjoint des ministres de la défense et de l'intérieur et des ministres chargés de l'industrie et des douanes.

 

TITRE II - FABRICATION ET COMMERCE

CHAPITRE Ier Déclaration

Art. 6. - Toute personne qui veut se livrer à la fabrication ou au commerce des matériels des sept premières catégories est tenue d'en faire au préalable la déclaration au préfet du département dans lequel elle se propose de créer ou d'utiliser à cette fin un établissement. Il lui est délivré récépissé de cette déclaration.
Cette déclaration ne s'applique, en ce qui concerne les armes de la 6e catégorie, qu'aux armes nommément désignées de la 6e catégorie.
La déclaration comporte les mentions suivantes: nom et prénoms du déclarant; date et lieu de naissance; nationalité; profession (fabricant, commerçant, etc.); lieu d'exercice de la profession; mode d'exercice de la profession (entreprise individuelle, société ou groupement d'intérêt économique, et, dans ces deux derniers cas, indication du nom ou de la raison sociale, et noms et adresses des gérants, commandités, membres du conseil d'administration ou du directoire, administrateurs); numéro d'inscription au registre du commerce.
Les entreprises de fabrication ou de commerce de matériels de guerre et d'armes et munitions de défense (catégories 1, 2, 3 et 4) ne peuvent fonctionner et l'activité de leurs intermédiaires ou agents de publicité ne peut s'exercer qu'après autorisation de l'Etat ou sous son contrôle, suivant les modalités fixées par les articles 9 à 22 ci-dessous.


Art. 7. - La déclaration est remise au commissariat de police ou à la brigade de gendarmerie dont relève le lieu d'exercice de la profession. L'autorité qui la reçoit en délivre récépissé, l'enregistre sans délai et la transmet au préfet.


Art. 8. - En cas de cessation totale ou partielle des activités ayant fait l'objet d'une déclaration ou de changement du lieu où s'exercent ces activités, l'intéressé doit en faire la déclaration au commissariat de police ou à la brigade de gendarmerie dont relevait le lieu d'exercice de la profession.

 

TITRE III - ACQUISITION, DETENTION, PORT, TRANSPORT ET CONSERVATION DES ARMES ET DES MUNITIONS

CHAPITRE Ier Autorisation d'acquisition et détention

Art. 23. - Sous réserve des dispositions de l'article 40 ci-dessous,
2- L'acquisition et la détention par des personnes âgées de dix-huit ans au moins des armes d'épaule, éléments d'arme et munitions des 5e et 7e catégories non soumis à déclaration et de 8e catégorie ainsi que des armes de 6e catégorie sont libres.
4- Les armes, les éléments d'arme, les munitions ou les éléments de munition des catégories 5, 7 et 8, les armes nommément désignées de la 6e catégorie ne peuvent, sous réserve des dispositions du 5- ci-dessous, être acquis et détenus par des mineurs que s'ils ont plus de seize ans, s'ils sont autorisés par la personne exerçant l'autorité parentale et s'ils satisfont en outre à l'une des conditions suivantes lorsqu'il s'agit d'armes de la 5e, 6e ou 7e catégorie:
a) Etre titulaire du permis de chasser.
b) Etre titulaire d'une licence d'une fédération sportive ayant reçu, au titre de l'article 17 de la loi du 16 juillet 1984 susvisée, délégation du ministre chargé des sports pour la pratique du tir, du ball-trap ou des armes blanches. Ces armes, éléments d'arme, munitions ou éléments de munition ne peuvent être cédés à des mineurs que dans les mêmes conditions.
L'acquisition et la détention par les mêmes personnes des munitions de 5e et 7e catégorie sont soumises à l'une des deux conditions ci-dessus sans que l'autorisation parentale soit requise.
La vente de ces armes, éléments d'arme, munitions ou éléments de munition aux mineurs de moins de seize ans est interdite.


Art. 25.
1- a)
Les fonctionnaires et agents des administrations publiques chargés d'un service de police ou de répression sont autorisés à acquérir et à détenir des armes, éléments d'arme et munitions des paragraphes 1 à 6, 9-1, b, et 9-3 de la 1re catégorie, des armes, éléments d'arme et munitions de la 4 catégorie et des armes de la 6e catégorie.
d) Les autorisations individuelles données aux fonctionnaires et agents ci-dessus sont visées par le préfet du département où les intéressés exercent leur fonction.


2- Les catégories de fonctionnaires et agents appelés à bénéficier des autorisations visées aux alinéas a, b, c et d du 1- du présent article sont déterminées par arrêtés conjoints du ministre de l'intérieur et des ministres intéressés.

4- Les personnes physiques visées aux paragraphes 1o et 3o ci-dessus doivent, préalablement à tout achat, faire une déclaration au préfet du lieu de leur domicile de leur intention d'acquérir des armes ou des munitions. A cette déclaration est jointe une attestation délivrée par l'administration ou le service public dont elles relèvent, spécifiant que les armes ou les munitions dont l'acquisition est envisagée sont nécessaires à l'accomplissement du service.
Pour chaque administration ou service public, des arrêtés particuliers déterminent les autorités ayant compétence pour délivrer lesdites attestations.
Dès réception de la déclaration, le préfet délivre aux intéressés un récépissé à deux volets conforme au modèle fixé par l'arrêté prévu à l'article 121 ci-dessous.
Le récépissé est complété par le vendeur qui remet le volet no 1 au titulaire et adresse sans délai le volet no 2 à l'autorité préfectorale.

 

CHAPITRE IV Autorisation de port et de transport des armes et munitions

Art. 57.2- Sont interdits:
- le port des armes et munitions de 1re et 4e catégorie, des armes de poing de 7e et 8e catégorie, des armes de 6e catégorie nommément désignées ainsi que, sans motif légitime, le port des autres armes de la 6e catégorie;
- le transport sans motif légitime des armes et munitions de 1re et 4e catégorie, des armes de 6e catégorie et des armes de poing de 7e catégorie.
La licence délivrée par une fédération sportive, mentionnée au b du 4- de l'article 23 ci-dessus, vaut titre de transport légitime pour les tireurs sportifs visés au 2- de l'article 28 ci-dessus et pour les personnes transportant des armes de la 6e catégorie, pour les armes utilisées dans la pratique du sport relevant de ladite fédération.
3- Les armes visées au 2- ci-dessus sont transportées de manière à ne pas être immédiatement utilisables soit en recourant à un dispositif technique répondant à cet objectif, soit par démontage d'une de leurs pièces de sécurité.


Art. 58.
1- Les fonctionnaires et agents visés au a du 1o de l'article 25 ci-dessus sont autorisés à porter, dans l'exercice ou à l'occasion de leurs fonctions, les armes et munitions de 1re, 4e et 6e catégorie qu'ils détiennent dans des conditions régulières.
Pour les fonctionnaires et agents visés au b du 1- dudit article, les arrêtés d'autorisation prévus au 2- du même article emportent autorisations individuelles de port d'armes.

 

CHAPITRE III Régime particulier

Art. 99. - L'acquisition, la détention par un résident d'un autre Etat membre de la Communauté européenne, l'importation à partir d'un pays membre de la Communauté européenne des dispositifs additionnels du paragraphe 3 de la 1re catégorie, des armes des II et III de la 4e catégorie, des armes nommément désignées de la 6e catégorie, des armes des paragraphes 2, 3 et 4 de la 7e catégorie et de la 8e catégorie sont régies par les dispositions des titres Ier à IV du présent décret et de ses textes d'application. Leur exportation vers un Etat membre est régie par les articles 12 et 13 du décret du 18 avril 1939 susvisé.

Fait à Paris, le 6 mai 1995.

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25 décembre 2006 1 25 /12 /décembre /2006 20:30

Le réveil du Samouraï 

de Pierre Fayard

     Polia Editions

 

Face aux défis contemporains, le Japon a puisé dans sa culture pour forger des réponses adaptées et innovantes. Dans un monde ouvert, interdépendant et incertain où les technologies de l’interaction jouent un rôle sans cesse croissant, le modèle des communautés de connaissance représente une alternative stimulante aux méthodes de management traditionnelles.
Dans cet ouvrage, le lecteur découvrira trois clefs qui introduisent à cette voie japonaise : le Budo de la connaissance intuitive, le Ba de la connaissance collaborative et le Kata de la création de connaissance. Il poussera ensuite quatre portes : culture, espace, communauté et technologie, qui ouvrent sur une sélection de témoignages d’entreprises emblématiques et de chercheurs. En illustration, quelques scènes de la vie courante donnent à percevoir certaines caractéristiques cachées de la société japonaise.
Incitatif, ce livre est une source d’inspiration pour repenser la stratégie des organisations et les adapter de manière créative aux réalités du monde actuel.

 

Sommaire:

Introduction : Amerissage. Clefs. Le Budo de la connaissance intuitive. Le Ba de la connaissance collaborative. Le Kata de la création de connaissance. Portes. Culture. Espace. Communauté. Technologie. Conclusion : L'esprit samouraï ou la dynamique exigeante de l'harmonie.

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25 décembre 2006 1 25 /12 /décembre /2006 20:16

La vacuité dans les budo peut se vulgariser par les notions suivantes :

 

non-pensée : ne pas se troubler l’esprit pour ne pas déformer sa perception du monde, oublier la peur pour combattre efficacement ; l’esprit est similaire à un lac reflétant le ciel, s’il est agité (par les émotions), il déforme l’image perçue (d’où l’expression mizu no kokoro, le « cœur semblable à l’eau ») ;
le combattant qui a un but, celui de frapper son adversaire, restreint sa liberté ; à l'inverse, celui qui n'a pas de but, et notamment celui qui ne veut pas nuire, est libre d'agir à sa guise, il est donc vainqueur ; c'est un autre sens de la non-pensée ;

non-action : ne pas s’opposer à l’attaque mais la guider, percevoir l’intention de l’adversaire sans laisser paraître ses propres intentions ; ainsi l’attaque est maîtrisée au moment même où l’adversaire la formule dans son esprit, l’action se termine avant d’avoir commencé ;

non-être : agir non pas en opposition avec l'adversaire et l'environnement, mais au contraire en s'unissant à eux, c'est-à-dire ne pas s'opposer à l'attaque mais la guider, et prendre en compte les contraintes de l'environnement ; d'un point de vue mystique, on ne peut vaincre l'univers ni se vaincre soi-même ! Mais en s'unissant à à l'adversaire et à l'univers, on perd son identité (non-être) ;

le vide est une métaphore de l'esprit, car comme lui, il est immatériel, insaisissable ; « frapper le vide » signifie donc frapper l'esprit ;
prenons par exemple le cas d'une coupe de sabre qui s'effectuerait non pas sur l'adversaire, mais devant lui ; cette coupe provoque un réflexe de recul, un effroi, le sabre a donc frappé le vide au sens propre (fendu l'air) comme au sens figuré (intimidation) ; c'est un des sens de l'expression « sabre instrument de vie » (par opposition à l'instrument de mort) ;

en bouddhisme, l'existence et la non-existence sont la même chose, ce qui est caché rélève de la non-existence alors que ce qui est apparent relève de l'existence ; ainsi, dans la croyance de la réincarnation, l'être avant la naissance est de la non-existence, et la naissance est la révélation cette non-existence, qui devient alors existence ;
dans le budo, on peut dire que l'intention est non-existence et que le geste est existence, c'est une seule et unique chose qui est d'abord cachée puis révélée ; le combattant doit donc tenter de percevoir l'existence (les mouvements de l'adversaire), mais aussi la non-existence (l'intention qui précède les mouvements).

Source: wikipédia

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15 novembre 2006 3 15 /11 /novembre /2006 09:08

Les kôan sont de courtes phrases ou brèves anecdotes absurdes ou paradoxales utilisées dans certaines écoles du bouddhisme zen comme objet de méditation ou pour déclencher l’éveil. Il s'agit souvent d'une rencontre entre un Maître et un disciple ou toute(s) autre(s) personne(s). On les utilise dans le cours d'une forme de méditation qu'on appelle Méditation de Kôans. Au Japon, l'étude des kôans est devenue, au fil du temps, très formalisée dans chaque lignage d'enseignement, chaque lignée ayant son propre cursus de kôans "au travers" desquels il faut passer, des réponses acceptées correspondant aux cas donnés, et une méthode standardisée pour guider secrètement l'élève à travers le cursus des kôans et réponses. Le contenu d'un cursus à l'intérieur d'une lignée reste secret bien gardé. Ces dialogues sont le plus souvent totalement confondants pour le non-initié. Les kôans ne sont pas des compte-rendus historiques d'événements réels, quoique c'est ce que croient les bouddhistes d'Extrême Orient, comme beaucoup d'autres, si ce n'est la majeure partie des pratiquants contemporains. Il s'agit plutôt de re-créations de la façon dont les maîtres éveillés du passé pourraient avoir parlé et agi. La popularité des textes de kôans a fini par informer la pratique orale factuelle. C'est-à-dire qu'ils ont fini par servir de modèles aux formes de la rhétorique et de la procédure dans le discours public à l'intérieur des institutions Zen.

 

barre.gif

 

Voici plusieurs kôans:


puce02.gifLorsque le coeur est dépouillé de tout désir, c'est là la voie.


 puce02.gifLa clarté de la lune dépend de l'ombre des pins.


puce02.gifQuand un homme ordinaire atteint le savoir, il est sage. Quand un sage atteint la compréhension, il est un homme ordinaire.


puce02.gifLes ignares se délectent du faux clinquant et de la nouveauté. Les gens cultivés trouvent leur plaisir dans l'ordinaire.


puce02.gifQui excelle au tir ne touche pas le centre de la cible.


puce02.gifLa lumière existe dans l'obscurité ; ne voyez pas avec une vision obscure


puce02.gifL'homme regarde la fleur, la fleur sourit.


puce02.gifQuel était votre visage avant la naissance de vos parents ?


puce02.gifCe qui te manque, cherche-le dans ce que tu as.


puce02.gifQuel est le bruit d'une seule main qui applaudit ?


puce02.gifJ'éteins la lumière, où va-t-elle ?


puce02.gifPour savoir si l'eau d'un bol est chaude ou froide, il faut y mettre le doigt... Il ne sert à rien de discuter.


puce02.gifA esprit libre, univers libre.


puce02.gifLorsqu'il n'y a plus rien à faire, que faites-vous ?


puce02.gifUne illusion peut-elle exister ?


puce02.gifNon anxieux ici, non anxieux toute la vie.


puce02.gifEn ultime analyse, toute chose n'est connue que parce que l'on veut croire la connaître.


puce02.gifLe bambou existe au-dessus et en dessous de son noeud.


puce02.gifLe courant rapide n'a pas emporté la lune.


puce02.gifLa voie est sous vos pieds.


puce02.gifJour après jour, c'est un bon jour.


puce02.gifUn de gagné, un de perdu.


puce02.gifL'homme regarde le miroir, le miroir regarde l'homme.


puce02.gifLe soleil de midi ne fait pas d'ombre.


puce02.gifLa haine seule fait des choix.


puce02.gifLes vivants sont dans le corbillard, les morts suivent le cortège.


puce02.gifL'heure me regarde et je regarde l'heure.


puce02.gifMaison pauvre, voie riche.


puce02.gifLa courbe ne peut inclure la ligne droite.


puce02.gifRecherchez la liberté et vous deviendrez esclave de vos désirs. Recherchez la discipline et vous trouverez la liberté.


puce02.gifUne journée, une vie.


puce02.gifAvant qu'une personne n'étudie le Zen, les montagnes sont les montagnes, les eaux sont les eaux. Après un premier aperçu de la vérité du Zen, les montagnes ne sont plus les montagnes, les eaux ne sont plus les eaux. Après l'éveil, les montagnes sont de nouveau des montagnes, les eaux de nouveau des eaux.


puce02.gifUn Samouraï se présenta devant le Maître Zen Hakuin et lui demanda : "Y a-t-il réellement un paradis et un enfer ?"
"Qui es-tu ?" demanda le Maître.
"Je suis le Samouraï..."
"Toi, un guerrier ! s'exclama Hakuin. Mais regarde-toi. Quel seigneur voudrait t'avoir à son service ? Tu as l'air d'un mendiant."
La colère s'empara du samouraï. Il saisit son sabre et dégaina. Hakuin poursuivit :
"Ah bon, tu as même un sabre, prêt à frapper le Maître… A ce moment celui-ci dit :
"Ici s'ouvrent les portes de l'enfer." Mais surpris par la tranquille assurance du moine, le samouraï rengaina son sabre et s'inclina.
"Ici s'ouvrent les portes du paradis", lui dit alors le Maître.
(extrait "Les contes des arts martiaux")


Lien utile: zen occidental (sur le kôan zen)

 

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13 novembre 2006 1 13 /11 /novembre /2006 15:30

Le hamon est la ligne de trempe de la lame.

Voici un schéma récapitulatif des différentes trempes que l'on peut trouver.

 

 

 

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30 octobre 2006 1 30 /10 /octobre /2006 16:24

 On appelle Sandai Adauchi  "Les Trois Grandes Vengeances", c'est-à dire les trois plus célèbres histoires de vengeance du Japon:

puce.gifla vengeance des 47 ronin (akô rôshi - voir l'article sur Les 47 Rônin)
puce.gifla vengeance des frères Soga (sogamono)
puce.gifla vengeance d’Igagoe (igagoemono).


Voici donc, après l’histoire des 47 rônin: l'histoire des frères Soga.

 

http://i44.servimg.com/u/f44/11/14/75/51/soga_b10.jpg


Le Japon était autrefois dirigé par un empereur, membre des Fujiwara, depuis le 7ème siècle. Au 12ème siècle, deux autres familles tentèrent aussi de s’imposer : les Minamoto et les Taira. Les Minamoto étaient aussi appelés Genji, et le clan des Taira était aussi connu sous le nom de Heike ou Heishi.

Ces deux familles étaient parvenues à mettre l’empereur de la branche des Fujiwara hors course, ce qui amena ces deux familles à se battre ensuite l’une contre l’autre pour gagner le pouvoir. Les Minamoto arrivèrent tout d’abord à leur fin, mais en 1159, le clan des Heike, avec leur chef Kiyomori, les battirent et les chassèrent de la capitale de Kyôtô.

Après la mort de Kiyomori en 1181, la chance tourna encore. Les Minamoto gagnèrent la bataille décisive à Dannoura en 1185 et leur chef, Yoritomo, s’autoproclama chef militaire incontesté du Japon – Shogun. Dans les années qui suivirent, Yoritomo unifia et pacifia le pays – d’une façon radicale, en exécutant tous ceux qui semblaient avoir du sang des Taira dans les veines, ou ceux représentant un danger potentiel envers son pouvoir, comme ses propres frères Yoshitsune et Noriyori.


http://i44.servimg.com/u/f44/11/14/75/51/soga_p10.jpgLe clan des Ito, avec à sa tête Sukechika Ito ( ? – 1182) , était allié aux Heike qui dirigeaient alors la région. Ito commandait à cette époque Yoritomo Minamoto, le fils du rival des Taira, qui était en exil, mais qui allait par la suite établir le Shogunat de l’époque Kamakura. Yoritomo tomba amoureux de la fille de Sukechika et eut un fils. Par peur de la réaction du clan des Taira, Sukechika tua l’enfant et essaya d’assassiner Yoritomo qui parvint à s’enfuir. Ce dernier trouva refuge chez Tokimasa Hojo, qui devint plus tard son beau-père. Dans le même temps, Suketsune Kudo ( ? – 1193), cousin d’Ito, fut envoyé à Kyoto par les Taira pour servir leur gouvernement. Sukechika le priva alors de ses terres, et furieux, Kudo décida de se venger. En 1176, il ordonna à ses hommes d’assassiner Kawazu Saburo Sukeyasu, le fils d’Ito, un sumotori connu. Lors d’une chasse à Izu, Sukeyasu fut abattu. Il laissa deux fils derrière lui, âgés de 3 et 5 ans. A partir de là, on trouve différentes versions de l’histoire. Il est dit que la veuve de Sukeyasu se remaria plus tard à un homme du nom de Sukenobu Soga, ce qui changea les noms des deux frères en Sukenari Soga (1172 – 1193) et Tokimune Soga (1174 – 1193). Sukenobu adopta le fils le plus âgé, Juro Sukenari. L’autre enfant, Goro Tokimune, fut envoyé à 11 ans dans un temple bouddhiste afin de devenir moine, sous le service de Gyojitsu. Mais les deux frères avaient juré de se retrouver et de venger la mort de leur père.


Pendant ce temps, le clan des Minamoto avait regagné le pouvoir et Yoritomo prit le contrôle du Japon en 1185, ses quartiers principaux étant situés à Kamakura.

Suketsune en était un des serviteurs. Pendant une douzaine d’années, la chance n’aida pas les frères Soga. Par la force des choses, une opportunité se présenta en Mai 1193. Un jour, Kudo Suketsune fut convié à une partie de chasse organisée par le Shogun Yoritomo. Lorsqu’il l’apprit, Juro alla chercher son frère à Oiso, l’endroit où ce dernier vivait comme moine. Juro et Goro arrivèrent au camp de chasse, près du Mont Fuji, trouvèrent Kudo Suketsune dans une tente et le tuèrent. Il y a là différentes versions à propos des circonstances. Dans l’une d’elles, Kudo était saoul, dans une autre, en compagnie d’une prostituée. Un combat s’engagea alors entre les serviteurs de Suketsune et les deux frères. Juro fut tué et Goro capturé. Par la suite, le Shogun ordonna l’exécution de Goro. Il avait 20 ans et son frère 22 ans lorsqu’ils moururent et 18 ans avaient passé depuis leur serment. Le Prêtre Guojitsu les enseveli par la suite.
La saga fut mise en scène dans de nombreuses pièces de noh et kabuki et de nombreuses reliques sont préservées dans la région d’Hakone (où fut tué Sukeyasu), comme la dague qu’aurait donné Suketsune à Tokimune en disant : " Tue moi avec cette dague si tu veux te venger ". Un autel a aussi été érigé à la mémoire des deux frères, presque 800 ans après leur vengeance.

 

Sources

The Samuraï Swordsman: Master of War, de Stephen Turnbull

The Ballad Drama of Medieval Japan, de James Araki


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